En route pour Hawaï.

Olivier Lyoen nous a contacté en février dernier. Il cherchait un cadre titane... Et pour une raison ou pour une autre, on s'est plutôt bien entendus. Alors que nous ne cherchions pas forcément de nouveaux athlètes Cofactory à cette époque, il nous a paru évident qu'il avait la "fibre" Cofactory Grade9. Et puis, il ne nous a pas parlé "Cx", "Poids" mais "position", "confort", "rendement"... Etonnant pour un triathlète !

Paradoxalement, la position triathlète par son caractère "fixe" est une des plus intéressantes à étudier. Pourtant, à part quelques exceptions, peu de triathlètes roulent sur des cadres "sur mesure". 180km, seul, dans la même position, avec la perspective de devoir encore courir 40km derrière, personnellement je veillerais à ce que ma position soit au moins parfaite et sans compromis ! Bref. Ce n'est pas le sujet.

Le sujet, c'est Olivier, qui a décroché sa qualification pour le Championnat du Monde Ironman à Hawaï l'an prochain. Et ça, ce n'est pas rien. Même si ce n'est pas une première pour lui. La dernière, c'était il y a 10 ans... Beau retour !

Voici le récit d'Olivier Lyoen

"Voilà une année que j'avais cette course dans un petit coin de la tête. Pas simple de préparer un triathlon de cette distance et d'être prêt le jour J. Mais je pense que j'y suis arrivé. J'ai su placer les semaines de volume au bon moment et j'ai profité d'une météo et de parcours parfaits pendant mes vacances en famille au mois d'août pour accumuler 2000km à vélo et 300km à pied.

Le choix de la course s'est également avéré payant au regard de mon profil.

En effet les 3,8km de natation de cet Ironman du Pays Galles se déroulaient en mer avec souvent une forte houle. Les 180km de vélo annonçaient 2000m de dénivelé positif avec beaucoup de vent et le parcours du marathon affichait également du relief.

Après analyse des éditions précédentes il fallait tout de même terminer entre la 30 et 35ème place au général sur 2200 pour assurer la précieuse qualification pour les championnats du monde de la distance qui se déroulent chaque année à Hawaï.

Le départ est donné, j'effectue tout simplement la pire natation depuis mes débuts sur Ironman (2003) : 1h00 de machine à laver. Moi qui suis plutôt habitué à nager entre 50 et 52 minutes je panique un peu et je pars un peu plus vite que prévu à vélo.

Revenu autour de la 26ème place au kilomètre 55, nouveau rebondissement : crevaison ! Avec des bandes anti crevaison dans les pneus !!! Je reste concentré sur la réparation pour perdre un minimum de temps. Je reprends la course autour de la 65ème place.

J'ai pris un coup psychologiquement. L'adrénaline aidant, je m'énerve un peu et dans les bosses je ne reste pas raisonnable niveau cardio. Je grimpe à 165 puls /min alors que je m'étais promis, pour être sûr de courir convenablement de ne pas dépasser 155 puls/ min. Malgré tout, je prends énormément de plaisir car la plupart de mes concurrents directs sont collés dès que la route s'élève à cause de leur vélo monocoque carbone. Là encore, cela me conforte que le titane est le meilleur choix et ça c'est bon pour le moral.

Je pose finalement le vélo 22ème au général mais seulement 4ème de ma catégorie avec deux triathlètes de mon âge à moins d'une minute derrière. Du coup, avec la pression, je ne prends pas le temps de changer de tenue ni même de mettre des chaussettes.

J'effectue un très bon premier semi "à l'attaque" constamment pour passer en tête de la catégorie 35-39 et 14ème au général. Dans la deuxième partie du marathon c'est beaucoup plus dur car mes efforts supplémentaires sur le vélo me rattrapent et mes adversaires sont toujours au contacts (4 à moins de 2minutes 30) nous nous doublerons plusieurs fois chacun avant de passer la ligne d'arrivée finalement 15ème au général et 2ème 35-39.

Bilan un top 15 sur Ironman, un podium et la précieuse qualification pour Hawaï, je suis heureux !"

Pascal, tu sais ce qu'il te reste à faire !

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