Récit des aventures d’un Cofactory aux 24 heures de Cergy…
L’histoire commence au printemps dernier, lorsque Laurent, un copain du club de la harde de Survilliers, rappelle aux adhérents la tenue des 24 heures de Cergy, les 29 & 30 août.
Evénement à part, cette course, organisée par Les Sangliers du Vexin, m’avait laissé un douloureux souvenir l’an dernier. Ayant chuté après seulement quelques tours de course, j’avais passé une partie de la nuit à l’hôpital de Cergy, abandonnant mes coéquipiers. J’avais alors pris la décision de refaire cette course en solo.
En mai dernier, Luc me propose de courir avec lui les 24 heures de Cergy…
Rapidement j’accepte sa proposition (douze heures de VTT c’est déjà pas si mal).
Premier impératif, trouver un nom à notre équipe, pour pouvoir boucler notre inscription. Pour cela nous avons bénéficié de l’inspiration de Régis, le « coach » qui nous a guidés pour arriver en forme le jour J… « Les Jedis de la Harde » étaient nés, Luc devenant « Luke », Yves devenant « Ob’Yves one » !
En juin, deux petites réunions, ô combien essentielles, l’une avec le « coach » pour caler le planning d’entraînement et la gestion de la course, l’autre avec les coureurs du club (14 coureurs de la Harde de Survilliers répartis dans 5 équipes) afin de prévoir l’intendance.
S’en suivent, de « copieuses » semaines d’entraînements, de jour comme de nuit, où les qualités de mon cadre_titane (confort, rendement et maniabilité…) furent de précieuses alliées.
Arrive la fin du moi d’août, Luc et moi avions décidé d’installer notre campement dès le vendredi, histoire de ne pas avoir à « courir » autrement que sur un vélo… Ce fut chose faite dès la fin de l’après midi.
Puis place à la détente et au repos… Pendant que certains concurrents arpentent déjà le circuit y compris de nuit alors que nous essayons de dormir !
Samedi matin, après un petit déjeuner, suivi d’une douche froide, nous accueillons les copains du club qui arrivent et s’installent les uns après les autres. Nous sommes au complet, la fête peut commencer !
La course vue de l’intérieur
A 14 heures, la course est lancée avec un départ « type Le Mans ». Luc ayant pris un très bon départ, si notre stratégie est payante, nous pouvons espérer faire un podium en catégorie deux coureurs !
Puis c’est à mon tour. Bonne nouvelle, les jambes vont bien, mon cadre_titane marche du tonnerre, et je « tourne » plusieurs minutes plus vite que prévu au tour. Au relais suivant je laisse un mot à mon binôme : « Je vais me calmer », il faut tenir 24 heures. Mais rien à faire, même en gérant, mes tours furent bouclés plus rapidement que prévu, pour Luc aussi d’ailleurs !
Les tours s’enchaînent à bon rythme, l’ambiance avec les potes est « bon enfant », nous avons la visite d’autres membres du club venus nous soutenir et nous encourager ; C’est « cool ».
En fin d’après midi je vais prendre une douche, puis je reviens à la tente. A peine ai-je le temps de me poser sur mon matelas pneumatique, que Luc arrive avec un pneu à plat et hurle : « Yves prends le relais »… Je ne suis pas encore habillé ! Je rectifie le tir rapidement et je saute sur mon cadre_titane. Nous reculons un peu au classement mais rien de dramatique, nous n’aurons pas à nous plaindre, ce sera le seul aléa en 24 heures de course !
A 19 h je vais manger, vite fait, avec quelques amis de l’équipe des « bras cassés », mon équipe de l’an dernier. Les pâtes préparées par l’organisation ne sont pas tout à fait cuites, mais il faut se faire une raison, ne pas manger serait pire que tout nous n’avons pas bouclé le quart de l’épreuve…
Puis je monte l’éclairage, « au top et pas cher » déniché par Laurent, sur mon cadre_titane et je roule à nouveau pendant que Luc mange en famille un repas « fait maison » sûrement meilleur que le mien.
Lorsque le soleil se couche sur l’Oise, nous sommes dans les trois premières équipes de notre catégorie (avec l’équipe 205 et 206) et notre classement varie suivant les tours…
A 23h je vais me coucher. Luc part pour un relais de 4 heures, mais rien à faire, même avec les « boules quies », impossible de dormir, trop de bruit !
3 h 30 plus tard, Luc me lève, « fringale ». C’est une demi heure plus tôt que prévu, je ne suis pas prêt, je me prépare j’avale un morceau puis je repars pour 4 heures.
Durant la nuit nous avons été prudents, nous avons roulé un peu moins vite et nous avons eut raison. La fatigue aidant, les accidents ont contraint l’organisation à modifier le circuit en deux endroits…
La nuit fut bénéfique pour « les Jedis de la Harde ». Nous y avons pris la tête de notre catégorie.
Un peu avant 8 h du matin je réveille Luc et je vais déjeuner. Je suis fatigué, il fait froid et je grelotte. Dans le réfectoire je m’installe à une table, où d’autres coureurs reprennent des forces. Nous papotons un peu, chacun parle de sa course. Hasard ou destinée, en face de moi se trouve un concurrent qui fait également la course en duo. Après quelques minutes il me lâche : « on était devant vous avant la nuit, maintenant vous êtes en tête ! ».
Pour finir de me refaire une santé et de me réchauffer, je vais prendre une douche, chaude cette fois ci, et je reprends le relais.
Durant la matinée nous avons du mal à connaître notre avance avec précision et nous comprendrons pourquoi plus tard (certains de nos tours n’ont pas été comptabilisés !)… Dans le doute nous maintenons la cadence…
En cours de matinée en me relevant de la chaise longue (accessoire indispensable pour une telle course !) je sens poindre les crampes, il me reste deux relais à couvrir (4 tours) et Luc n’est pas en état de finir tout seul. J’avale un gel anti crampes, Xavier me montre comment utiliser son électro-stimulateur au cas où. Finalement, je prends la décision de repartir et laissant un message à Luc pour l’avertir de ma défaillance. Une fois sur mon cadre_titane pas de crampes ! Je finirai même un peu « trop bien » la course, ce qui vaudra à Luc de faire un tour supplémentaire !
A 14 h nous passons la ligne d’arrivée main dans la main avec 3 tours d’avance sur les deuxièmes.
Puis ce sera le podium et « les bulles » avec les copains restés pour la remise des récompenses…
Cerise sur le gâteau une autre équipe comprenant des coureurs de la harde de Survilliers, « les tennismen » monte sur la troisième marche du podium en catégorie 4 coureurs !
Un weekend que je ne suis pas prêt d’oublier !
Pour rien au monde je n’aurais voulu faire cette course longue distance avec un autre VTT que mon cadre_titane sur mesure. Les qualités du titane et une position parfaite m’ont permis de prendre beaucoup de plaisir, pas sur qu’il en aurait été de même sûr un bout de bois…