La Transvésubienne 2010, 85 km, 3500m+, 4500m-

Avec du retard, je profite de mes vacances et d'un peu plus de calme pour finaliser mon CR sur la TransV.

Vendredi 28 mai 2010,

cmt_1LaColmianeIl est à peine 9h, nous quittons Le Mans en train. Direction Marseille avant de rejoindre La Colmiane en voiture.

La météo du samedi n’est pas rassurante et une grosse averse vient définitivement proscrire la  reco du début de parcours.

Dimanche matin La TransV

cmt_2profil

Km0, Au moment du premier start à 6h30. Nous sommes 5 du groupe en première vague. Les premiers hectomètres se font en descente ou un  slalom entre quelques chicanes s’impose.

cmt_3premierportageRapidement la première difficulté « physique » arrive ! Une longue cote à fort pourcentage. Les 300 premiers mètres d’ascension passe sur le vélo. S’ensuit un sentier en crête sur une terre grasse avec pas mal de cailloux.

 

Ce premier effort se termine à 2000m d’altitude. Je profite d’un passage en balcon pour admirer le panorama et les sommets voisins enneigés. Parallèlement, il m’est impossible de m’alimenter. J’ai fait l’erreur de prendre un petit dej. beaucoup trop copieux et la digestion est très lourde. Deuxième grosse erreur, j’ai dû trop doser ma boisson énergétique et j’ai beaucoup de mal à boire. Je ne m’arrête même pas au premier ravito situé au col d’Andrion.

Km17 : Les choses sérieuses en descente commencent et rapidement, un groupe de furieux me double comme des « bourins » sans se soucier de l’état du terrain… A ce moment là, je comprends l’intérêt du gros débattement pour de tels passages et prends réèllement conscience que j’avais encore beaucoup à apprendre dans ce type de passages.

Km 23 : Nous arrivons par un portage au mythique Brec d’Utel. Contrairement  à l’idée que j’en avais, ce portage est relativement court. Les derniers hectomètres se font sur une roche calcaire, les points de vues sont vraiment superbes. Le podium n’étant pas mon objectif, je profite quelques instants des lieux et y fais quelques photos.

cmt_4fin_BrecUtellecmt_5HautBrecUtelle

Km 24 : Les premiers hectomètres de la descente se font sur un single avec pas mal de gaz sur le coté. malheureusement, depuis quasi le haut, j’entends comme un grognement à l’arrière de ma monture. Inquiet, je m’arrête.  Bilan : mon pneu arrière vient frotter contre la base coté opp. aux plateaux. Et pour cause : un rayon sur ma roue arrière est brisé. Je prends le temps de retirer ce rayon cassé avant de repartir nettement moins serein. :o( .

Tout d’abord « roulante » mais avec de beaux ravins et du gaz, la descente devient vite extrêmement pentue et très cassante. Une fois de plus, le fait d’être en semi rigide impose une extrême vigilance.  De plus, mon pneu arrière vient souvent lécher mon cadre et je n’aime pas ça. Fort heureusement, le voile de ma roue arrière ne s’est pas aggravé durant cette longue et exigeante descente.

Km 32 : Montée à la Madonne d'Utelle par un portage. Au sommet, le second ravito. La digestion  s’est faite oubliée et le coca me fait beaucoup de bien.

Cmt_7dsctaprsravitoJuste après, arrive une nouvelle descente à la limite entre l’extrême et le débile :o). On quitte le petit bout de route pour un passage calcaire très pentu et pierreux. Il n’y a pas véritablement de trace, seuls quelques débranchés l’ont passé, respect ! Pour moi, c’était suicidaire de s’y lancer sur le vélo :o( …

Une fois ce tronçon terminé, arrive le deuxième morceau… toujours autant de pente mais là, le sol y est mélange de dalles glissantes et de ligne de « couteaux calcaires » en diagonale. Je ne sais pas vraiment comment appréhender cette portion dans laquelle je ne maîtrisais rien. Je préfère terminer à pieds.

Km 35 : Voilà la descente la plus longue du parcours avec 800m de dénivelé sur 11 km.
Rien à voir avec la précédente. Celle ci ne sera qu’une « formalité » qui nous emmène à l’un des passages les plus bas du parcours au Pont du Cros, Alt 200m. Il fait déjà très chaud et le point d'eau est quasi vide et certains coureur partie avec peu d'eau sont assez énervés!

Km46 : C’est parti pour 700 m de dénivelé positif. Parfois en portage, parfois sur le plus petit développement, la première moitié se fait sur un sentier où il est possible de doubler. Quasiment dès le début, une féminine me double et j’en profite pour accrocher sa roue tant que je peu. J'avais tériblemnt peur des crampes mais pour le moment, aucun signe, Ouf !!! Nous avons passez la mi-parcours et la fatigue commence à pointer le bout de son nez !

La seconde moitié se fait sur une large  piste moins pentue. L’un des rares moments où l’on peut « récupérer » en roulant. J'en profite pour bien m'alimenter. Presque en haut, une petite fontaine coule doucement. Il fait très chaud,  nous sommes plusieurs à nous y arrèter quelques instants pour nous rafraichir.

Km53 : Fin de cette longue grimpette. Nous attaquons donc une nouvelle descente. Comme nous l’avait indiqué G Edouard,  les passages extrêmement cassants étaient plutôt sur la première partie du parcours. A présent, les pentes négativent passent presque toutes sur le vélo mais la fatigue commence à être bien présente, Il faut rester très concentré.

cmt_8repassesducimaKm 59Les Rampasses du Cima, passage que j’ai encore bien en mémoire ! D’abord sur une piste relativement facile, s’ensuivent trois beaux murs visibles de très loin histoire de nous motiver… Je fais mon maximum pour aller le plus haut possible dans la première bosse mais la pente énorme et le sol instable m’obligent à continuer en portage. J’arrive tout juste à passer la troisième bosse sur le vélo.

Km63 : C’est une descente sans grand intérêt technique et visuel qui nous mène au ravitaillement. Malgré tout, les nombreux passages sur ce sentier étroit bordé d’une végétation très aride imposent d’être vigilant.

cmt_10marnesKm 68 : Après un petit arrêt ravito très apprécié, et une fin de descente très sympa,  arrivent 2 km d’ascension pour rejoindre les hauteurs du Mont Chauve. Après un long tronçon à flancs de montagne, nous attaquons une descente que j’ai beaucoup aimée. Plutôt typée enduro avec de belles ruptures de pentes, je me suis offert une belle frayeur en restant sur la roue avant durant quelques mètres à la suite d’une grosse marche que j’ai trop enroulée… Heureusement, je ne suis pas tombé ! Devoir abandonner si prèt du but serait extrèment rageant.

 

A présent, restent 10Km qui se résument en trois faits marquants !

Cmt_Transvesubienne_fredLe premier est la descente à l’entrée de la « jungle ». Une glissade de plus de 200 mètres tout droit dans une énorme pente ! Une seule chose à faire, serrer les fesses en espérant que rien d’imprévu se présente devant moi parce que je n’aurais rien pu faire !

Le second point est une irritation très mal placée qui me faisait terriblement souffrir durant les dix derniers km dès que je posais mes fesses sur la selle. Et croyez-moi, les quelques kilomètres dans le lit de la rivière Le Paillon sur des galets a été pour moi un véritable enfer !

Le troisième point est le moment où l’on passe la ligne d’arrivée après 10h d’effort ! relativement épuisé par la durée de l'effort, les derniers hectomètre se savour et le passage de la lugne d'arrivée apporte son lot d'émotion.

Au final, je termine 186e en 9h55cmt_11PlaqueTransV

Voici les classements de notre groupe:

50e Ludo en 8h10
93e Christophe en 8h41
98e Nico en 8h44
186e Fred en 9h55
233e Eric L en 10h19
307e Eric P en 10h56
355e Sam en 11h26

Mon Bilan :

La transV fait partie des ces courses hors normes à faire au moins une fois dans sa vie, mais contrairement à l’idée que j’en avais à lire la presse et les récits sur les forums, ce n’est pas la course la plus dure que j’ai faite. Certes, certains passages sont techniques et éprouvants voir dangereux mais ils restent relativement limités. A l'inverse, les nombreux portages permettent de « récupérer » pour peu que l’on ait eu une bonne préparation foncière.

Heureux d’être allez au bout sur mon cadre_titane, il est bien évident que le vélo idéal pour ce genre de tracé est le tout suspendu  avec minimum 120mm de débattement av/ar, et un poids inférieur à 11kg.

PS : La préparation de cette épreuve demande beaucoup de temps au détriment de ça vie de famille. Merci à ma femme de m'avoir permis de m'entrainer très régulièrement malgré le peu de temps que j'ai en dehors du travail.

 

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