Suite à l’arrêt des raids VTT en Arabie Saoudite, un manque de raid VTT dans un cadre exotique, et si possible en fin de saison, se faisait sentir, et c’est un couple Belge , particulièrement branché raid (aussi bien VTT que rallye-raid motorisé) ayant participé à la dernière édition de l’Arabian Trophy qui m’a donné la puce à l’oreille: «et pourquoi pas le Costa Rica?»
C’est une destination de plus en plus prisée, qui fait valoir sa biodiversité remarquable et la variété de ses paysages. De fait, c’est un véritable concentré bordé par deux océans, comptant de nombreux volcans, dont certains plus ou moins en activité, des forêts tropicales dites sèches, des forêts humides, des zones marécageuses, d’autres très peux praticables...et le concentré, on peut non seulement le trouver de ses plantations d’ananas et de bananiers, mais aussi dans la densité de ses précipitations: par exemple, au Monte Verde-arrivée de la première étape-, j’apprends qu’il est de coutume d’avoir une bonne douche vers 15-16 h: alors soit on prend son gel douche -un peu lourd à emporter-, soit on se dépêche d’arriver-c’est l’option que j’ai retenu.
Mais plantons tout d’abord le décor: les semaines précédent le raid ont été particulièrement arrosées, compromettant la participation de Costa Ricains attendant l’évolution de la météo et de l’italien Marzio Deho, une des têtes d’affiches prévues, mais qui a préféré renoncer depuis le Mexique ou il a vécu les mêmes conditions dantesques dans un autre raid VTT. Etaient également invités un certain Alberto Contador...rien de moins...et Miguel Martinez, déjà présent sur l’édition 2009, mais tous deux seront comptés absents. Les absents ayant toujours tord, la victoire va se jouer parmi un petit comité quasi-exclusivement américain, tandis qu’une autre bande de raideurs va en découdre en course à pied. La deuxième étape sera malheureusement annulée d’office en raison de glissements de terrains, dommage, c’était celle qui comptait le plus de singles tracks...
Du coup le raid comptera près de 400 km au départ d’une plage du coté Pacifique pour rejoindre une zone protégée du coté Atlantique, et ce en 4 étapes, principalement sur des chemins et routes à viabilisation variable, ainsi, nos nids de poule européens font pâle figure par rapport aux imposants nids d’autruches locaux, non pas que l’autruche ait élu domicile au Costa Rica, mais entre des précipitations importantes, un trafic imposant de camions américains, un entretien des voies plutôt absent, je comprends très vite pourquoi on trouve de nombreux réparateurs de pneus de toute taille le long des «routes».